Docteur Faust, Christopher Marlowe

Maquettes de projet fictif

MEPHISTO


Doctor Faustus, ou la Fête des Fous

Le carnaval, renversement temporaire des hiérarchies et des valeurs, déchaîne les passions et ouvre un espace de délire. En concluant son pacte avec le diable, Faust espère profiter de cette brèche afin de dépasser sa condition sociale et humaine, mais il ne parviendra jamais à la jouissance à laquelle il aspire.

Il ne fait qu’ouvrir la porte à une infernale Fête des Fous : la scène se fait espace de débauche et de cruauté dont tous les personnages sont victimes. Dans une société figée, où les nobles et l’Église catholique vivent dans un faste décadent et kitsch, le peuple dans la misère, où les clercs protestant sont persuadés d’avoir trouvé une issue dans la vie pieuse et sobre, le temps carnavalesque vient bouleverser l’ordre dominant.

Les démons libérés, affublés de costumes grotesques et magnifiques se livrent à une célébration dionysiaque, véritable frénésie théâtrale.

Car c’est le divertissement qui est au centre de la pièce : les hommes tentent de se divertir de la même façon que les démons mais ne font que jouer des tours cruels… Toutefois cette mascarade n’offre aucun sens, ou plutôt, révèle encore une fois l’absurdité de notre monde : l’exutoire théâtral n’est que momentané. Le public joui et rit, lui aussi, de cette frénésie, et ne s’apercevra que trop tard que la cruauté à laquelle il assiste n’est qu’une métaphore de sa réalité extra-théâtrale.

LES DÉMONS

Belzébuth Lucifer Méphistophélès

LES NOBLES

Duchesse d’Anhalt, Duc d’Anhalt, Charles Quint

FAUST, à la fin de la pièce, prêt à éclater